La Fnab étudie la réduction du travail du sol en agriculture biologique
La Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab) vient d’annoncer le lancement d’un programme multipartenarial de recherche-expérimentation sur la réduction du travail du sol en agriculture biologique, pour une durée de 3 ans.
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« L’agriculture biologique favorise la préservation de la vie des sols, du fait de la non-utilisation de produits phytosanitaires de synthèse et du recours à des rotations diversifiées et à la fertilisation organique, met en avant la Fnab. Le travail mécanique du sol reste cependant la technique la plus utilisée pour gérer l’enherbement des parcelles, et cela est de plus en plus remis en cause, lorsque ce travail est pratiqué de manière intensive en fréquence et en profondeur. »
C’est ce qui a motivé le lancement du projet ReduSolBio. L'objectif : « faire progresser les connaissances et la recherche-expérimentation terrain sur le sujet de la réduction du travail du sol en agriculture biologique.
« De nombreux groupements d’agriculteurs biologiques du réseau Fnab expérimentent à échelle locale. Mais gérer l’enherbement ou un couvert en se passant à la fois d’herbicide et de travail du sol, et maintenir les rendements des cultures dans ce contexte, peut s’avérer délicat. Le projet va donc chercher à caractériser les pratiques des pionniers, et accompagner les producteurs de grandes cultures dans leur démarche de progrès pour mieux préserver et régénérer les sols ».
« J'étais en zéro labour lorsque j'étais en conventionnel. Lors de mon passage en bio en 2018, j'ai essayé de limiter le travail du sol mais cela s'est révélé compliqué. J'ai à cœur d'avoir un système qui préserve et régénère les sols. Je suis ravi de participer au projet ReduSolBio et d'avoir l'opportunité d'être accompagné dans la mise en œuvre de la pratique de semis direct sous couvert sur ma ferme », témoigne Franck Dujardin, agriculteur adhérent de Bio en Normandie.
ReduSolBio réunit 13 partenaires parmi lesquels 7 groupements d’agriculteurs bio et 1 en agriculture de conservation des sols, et 3 structures de recherche, d’enseignement et d’expérimentation. Il sera mis en œuvre sur une durée de 3 ans, à l’échelle de 7 régions aux contextes pédoclimatiques variés. Il bénéficie du soutien financier de l’Office Français de la Biodiversité dans le cadre du plan Ecophyto II+ piloté par les ministères en charge de l’agriculture, de l’écologie, de la santé et de la recherche.
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